Qi Gong

Définition classique du Qi Gong 

  • « Qi » nous renvoie à l’idée de vapeur, de souffle, d’énergie, d’esprit, d’air ou encore de gaz.
  • « Gong » c’est la réalisation ou les résultats : le travail, l’exercice, la discipline.

Le terme signifie littéralement « réalisation ou accomplissement relatif au Qi », ou « maîtrise du souffle ».

Qi Gong sont deux mots combinés pour décrire des systèmes et des méthodes de culture de l’énergie ainsi que la manipulation de l’énergie intrinsèque de tous organismes vivants. Dans le langage usuel, on traduit Qi Gong par travail de l’énergie.

Le Qi Gong dans son histoire

Qi Gong est un terme moderne. Adopté par le régime communiste chinois en 1949, le qigong est présenté dans les années 50  « comme une thérapie d’origine populaire et chinoise », en opposition à la médecine « bourgeoise » occidentale. A partir de là dans l’ensemble du pays, 70 centres de pratique du qigong sont ouverts.

Puis ces pratiques sont interdites et réprimées comme pratiques féodales et superstitieuses durant la Révolution culturelle.

Le qigong continue cependant à se transmettre clandestinement entre maîtres et disciples.

Aujourd’hui, le Qi Gong fleurit de nouveau en Chine et de là découlent les Qi Gong modernes et les formes officielles.

Ces Qi Gong sont en lien avec la MTC, Médecine Traditionnelle Chinoise.

Vers une définition plus précise de la pratique énergétique

Le qi gong, ce n’ est pas une gymnastique traditionnelle chinoise  – c’est un art. Un art énergétique, une activité, qui sollicite délibérément nos sens, nos émotions, notre intuition, notre mental,  notre esprit,  la conscience et notre âme.

Un art au sens de artisan  = c’est à dire celui qui transforme et qui met en œuvre le produit de cette transformation.

  • On transforme quoi ?

Le corps = plus fluide – libéré des blocages – non pas au travers de mouvements lents et mous mais au travers des exercices alternant tonicité et relâchement, dureté et douceur, respiration et imagination, intention et coopération = yin et yang.

Le souffle = raffiné – purifié = Tu na –  avec le/les souffles, on coopère – terme de coopération est préférable au terme de maîtrise  de la respiration ou de science de la respiration. Donc, c’est une étude, par l’observation pour une coopération avec le/les souffles internes. Ziran = spontanéité.

L’esprit, concentré, s’éveille.

 Au terme de Qi Gong,  je préfère le terme de Dao yin, terme ancien qui porte en lui l’essence de la pratique. Dao renvoie à l’idée de chemin ou voie de la découverte de soi et de l’éveil. Pour cela, il faut changer notre vision et voir différemment. De regarder les circonstances de la vie dans lesquelles on se trouve – être face à son destin. Donc le Dao yin est une initiation pour trouver le chemin de soi. On retrouve cet élément dans le second radical dans l’idée d’observer le moment présent, observer la respiration sans se laisser distraire par les pensées du passé, du futur ou d’un quelconque jugement ou perception ou émotion afin de prendre la mesure – de quoi ? du chemin ? de la voie ? des espoirs ? etc.    Source et citation de G. EDDE

Les racines du Qi gong sont millénaires et indissociables de la tradition taoïste. La médecine chinoise est taoïste. Le travail sur le souffle et l’énergie interne étaient déjà pratiqués par les sages de la préhistoire. Le taoïsme est une évolution du chamanisme (un médium qui maintient le lien avec l’univers). De là découlent la pensée, la philosophie et la Médecine chinoise Classique.

Alors certes, il existe des écoles bouddhistes et confucianistes de Qi gong, lesquelles ont grandement influencé le développement de la médecine chinoise traditionnelle.

Les Qi Gong que propose l’association S-H-E-N sont en lien avec la médecine taoïste, appelée aussi Médecine Classique Chinois (MCC). C’est une médecine plus ancienne que la Médecine Chinoise connue, aujourd’hui, en occident : la MTC date du 19è siècle. La MMC veut rester fidèle aux textes anciens et à leur logique. Bien sûr, le bouddhisme a fortement influencé les pratiques et nous proposons l’approche CHAN dans la méditation (ZEN).

Les outils de la médecine taoïste

  1. L’auto guérison (stimuler, tonifier la vie)

– Bouger/transformer : Qi Gong, Daoyin, Nei dan, méditations, automassages.

– Manger : diététique énergétique.

  1. Les soins :

– Digipuncture, acupuncture, cristallopuncture, Tuina (massages), moxas, ventouse…

Un médecin en médecine chinoise taoïste n’est pas un acupuncteur, il n’est pas un technicien mais c’est celui qui se met à l’ouvrage afin de conduire l’être accompagné dans sa transformation et l’auto guérison.

I. Clément